Antoine Brouard-Foster, ingénieur Environnement Bâtiment Énergie : « être force de proposition »

À 22 ans seulement, Antoine Brouard-Foster est ingénieur Environnement Bâtiment Énergie. 

Après une prépa-scientifique en Picardie et une école d’ingénieur Polytech en Savoie, il se met à voyager. Autant de haltes et autant de stages ainsi en Indonésie où Antoine travaille à améliorer l’efficacité énergétique d’un bâtiment, puis pendant un semestre à Taiwan qu’il consacre à l’innovation technologique. À l’issue de ce périple asiatique, il s’engage au sein de l’Agence Calédonienne de l’Énergie comme VSC (Volontaire au Service Civique). « J’avais à cœur de découvrir la Nouvelle-Calédonie, dit-il, et ce style d’expérience ne peut être que bon pour l’ouverture d’esprit, il y a des enjeux et encore beaucoup à faire. » Le travail et l’implication d’Antoine dans ses missions ont fait qu’à l’issue de son stage, son contrat VSC a été prolongé.

Trois questions à…

Qu’est-ce qui vous a conduit à travailler à l’ACE ?

Antoine Brouard-Foster : Ce que j’apprécie à l’ACE c’est que cela me permet d’avoir aujourd’hui, et d’une manière générale, une vision globale de la transition énergétique À la sortie de l’école d’ingénieur, je ne voulais pas forcément me spécialiser dans un secteur précis. Or à l’agence, nous touchons vraiment à tout dans le secteur de l’énergie. Chacun travaille aussi bien sur des dossiers concernant la production d’énergies renouvelables, la maîtrise de l’énergie avec l’éclairage public ou encore le dessalement d’eau de mer renouvelable. C’est vraiment ce panel qui a fait la plus-value du stage et il faut être un minimum généraliste dans le domaine de l’énergie.

En quoi consiste votre travail à l’Agence ?

A. B.-F : Au début, je me suis beaucoup occupé de la communication sur les supports digitaux que nous étions en train de mettre en place, tout en travaillant sur l’innovation technologique. C’est-à-dire qu’il faut être à l’affut de tout ce qui se fait dans le monde, pour voir s’il est possible d’adapter certaines innovations et projets à la Nouvelle-Calédonie et de juger de leur pertinence. Aujourd’hui, j’assure les mêmes tâches que mes collègues ingénieurs. Je prends donc en charge des dossiers abordant la maîtrise de l’énergie, l’efficacité énergétique, l’éco-mobiltié et à l’innovation en assurant leur suivi technique et financier. Je travaille aussi en interne sur la plateforme Deepki et assure la ligne du numéro vert de l’agence. Mon rôle est alors de répondre aux gens sur des questions autour de la transition énergétique, les conseiller ou encore les rediriger vers les bons acteurs, tout en portant un discours allant dans le sens de la sobriété énergétique.

D’un point de vue personnel, quelles sont vos priorités en termes de transition énergétique ?

A. B.-F : Cela passe par l’implication de tout le monde, par des habitudes au quotidien, mais aussi par l’éducation et la sensibilisation sur certaines thématiques. La transition énergétique, c’est changer soi-même pour changer le monde de demain. Pour ce qui est de la transition énergétique, c’est bien de vouloir développer le réseau électrique avec les énergies renouvelables, mais derrière il faut une responsabilisation à l’énergie. C’est-à-dire que même si aujourd’hui les énergies renouvelables sont connues, cela n’empêche pas une gestion durable de ces dernières et c’est vers quoi il est indispensable de tendre pour le bien de tout le monde.

Son dossier phare

« Il s’agit du projet pilote de dessalement d’eau de mer à la Foa. Aujourd’hui la Nouvelle-Calédonie connaît de graves problèmes d’approvisionnement en eau potable notamment pendant les périodes de sécheresse, et en raison de surexploitation des nappes phréatiques. Ce projet sur La Foa est piloté par une installation solaire photovoltaïque, avec un stockage de l’énergie en batteries quand les conditions d’ensoleillement ne sont pas optimales. Je suis en charge du suivi opérationnel sur ce projet et cela commence par la rédaction du cahier des charges, puis de l’appel d’offres. L’Agence Calédonienne de l’Énergie va se positionner comme assistance à maîtrise d’ouvrage sur ce projet