Filière hydrogène : une première étape

L’un des objectifs du STENC 2.0 est le développement en Nouvelle-Calédonie d’une filière hydrogène. Présentée comme l’énergie du futur, l’hydrogène se conjugue également au présent, et la Nouvelle-Calédonie se donne les moyens de son ambition.

A l’initiative de l’ACE, la Station NC accueillait une réunion au cours de laquelle ont été présentés un certain nombre de projets de verdissement de la production d’énergie par hydrogène. L’objectif est le verdissement de l’industrie et en particulier de la métallurgie. D’ores et déjà des efforts importants ont été réalisés en termes de mix-énergétique en particulier avec le photovoltaïque. Mais aujourd’hui, comme un peu partout dans le monde, la solution hydrogène suscite l’intérêt. Aujourd’hui la production d’hydrogène reste couteuse, toutefois les progrès techniques réalisés en la matière vont permettre de réduire ces couts drastiquement. L’ACE réfléchit au développement d’une filière calédonienne de production d’hydrogène par l’accompagnement de projets pilotes économiquement viables. Il faut savoir que l’on peut produire de l’hydrogène de manière très simple, avec de l’eau et de l’électricité. En associant de l’eau à l’électricité photovoltaïque dans un électrolyseur, on produit de lʹhydrogène que l’on peut stocker et de lʹoxygène renvoyée dans lʹair. La Nouvelle-Calédonie dispose de nombreux atouts pour permettre cette production, et bien sûr de l’ensoleillement et les surfaces nécessaires pour les fermes photovoltaïques et les unités de production d’hydrogène à venir.

Des projets en cours

Si la filière n’est pas encore totalement définie, des projets existent et ce 12 juillet, les acteurs publics et privés de la transition énergétique étaient réunis pour faire le point. A cette occasion, Prony Resources, Engie NC et Gazpac ont présenté leur projet en lien avec la production d’ʹhydrogène. « On voit qu’il y a beaucoup d’initiatives lancées en Calédonie dans ce secteur a déclaré Christopher Gygès membre du gouvernement en charge de la transition énergétique. L’hydrogène, ça coûte cher à l’instant T comme le photovoltaïque coûtait cher il y a 10 ans, mais est rentable aujourd’hui. Notre objectif, c’est d’avoir ce partenariat public-privé pour créer des emplois, parce que c’est une vraie source de diversification économique, pour améliorer les conditions environnementales et notre souveraineté écologique. » Les deux axes de développement visés directement sont la mobilité et la décarbonation de l’industrie. D’ailleurs, très prochainement, le gouvernement lancera un appel à projets sur la mobilité propre au niveau terrestre et maritime. Dans ce contexte, la Nouvelle-Calédonie doit pouvoir s’appuyer sur les grands dispositifs nationaux mis en œuvre, ainsi le plan France 2030 dont l’objectif est la décarbonation industrielle, et France hydrogène doté d’un budget équivalent à 840 millions de francs cfp. A ce titre, Christopher Gygès mènera prochainement une mission en métropole pour confirmer l’éligibilité de la Calédonie à ce plan et présenter les projets calédoniens.