Promouvoir l’écomobilité

Brice Régent, directeur par intérim du SIVM

À l’initiative du SIVM Sud (Syndicat Intercommunal à Vocations multiples), les maires ou leurs représentants des communes de Païta, Boulouparis, Bourail, La Foa, Moindou, Farino et Sarraméa se sont retrouvés à la Foa la semaine dernière. Ils ont fait le point sur les actions à mener en termes de modes de déplacement propres.

Tous se sont retrouvés sur le parking du centre aquatique de la Foa où un certain nombre de concessionnaires ont présenté leurs modèles de voitures électriques et proposé des essais. Il ne s’agissait pas d’une opération commerciale, mais bien de faire rencontrer les maires avec les acteurs de l’écomobilité, avec un accent mis sur le véhicule tout électrique. Les communes sont extrêmement intéressées par ce mode de déplacement et des perspectives environnementales et économiques qu’il crée. « Pour la commune de Païta, explique ainsi le maire Willy Gatuhau, nous sommes en train de réfléchir actuellement à un renouvèlement partiel de notre parc de véhicules. Cela va nous obliger à revoir nos déplacements, à planifier en d’autres termes, à nous débarrasser une fois pour toutes des déplacements inutiles. C’est dans cet objectif que la commune de Païta envisage, au plus tard au premier semestre de l’année prochaine, de renouveler partiellement son parc de véhicules et les remplacer par les véhicules électriques. »

Dans ce cadre, le débat a également porté sur l’installation de bornes électriques permettant la recharge des batteries. André Boudart, le directeur de l’Agence Calédonienne de l’Énergie, a annoncé le lancement d’une étude sur le maillage du territoire en bornes de recharge électriques publiques d’une part en faisant le recensement des bornes déjà installées et d’autre part sur le nombre et le positionnement des bornes à installer à l’avenir. Car le marché du véhicule électrique, qui pourrait être boosté par les institutions dont les communes, ne peut que croître. Le cluster Synergie annonce ainsi 500 véhicules électriques en circulation d’ici deux ans. « Nous avons en prévision l’installation d’une borne électrique qui permettrait de s’arrêter au village pour recharger, explique le maire de Boulouparis Pascal Vittori. Elle serait installée idéalement au plus près des commerces. Il y a également un projet de station-service à Tomo qui envisage l’installation d’une borne. Ces bornes pourraient être alimentées par la surproduction d’énergie solaire. »

Pascal Vittori, le maire de Boulouparis : « Nous avons en prévision l’installation d’une borne électrique qui permettrait de s’arrêter au village pour recharger. »

Une offre et un marché

« Le déploiement des énergies renouvelables est déjà une réalité à l’échelle du SIVM, explique Brice Régent, directeur par intérim du SIVM. Nous produisons davantage d’énergies vertes que nous consommons. Et la production revendue actuellement pourrait alimenter une commune comme Sarraméa. Dans le prolongement du STENC, les communes ont les moyens de décliner des actions en faveur de la transition énergétique. Intégrer les bornes de recharge des véhicules électriques dans la réflexion de renforcement des réseaux en centres urbains, c’est aussi favoriser le développement économique. » Cette journée aura donc permis aux maires du SIVM de se familiariser avec le véhicule électrique et de prendre conscience qu’il y a une offre sur le marché.

« À Boulouparis, explique le maire, nous avons des centrales solaires dont une équipée d’installation de stockage qui a été la plus grande de France au moment de sa construction. De nombreux particuliers se sont équipés en panneaux solaires donc nous fonctionnons en énergies positives, c’est-à-dire que nous produisons davantage d’énergie solaire que nous en consommons. Nous allons donc avoir une grande disponibilité en énergie solaire, il devient ainsi intéressant pour la commune de rouler en voitures électriques. Et ça correspond bien à l’image de Boulouparis où il fait toujours beau. »

Essai pour Antoine Brouard-Foster, ingénieur Energie à l’ACE, sur un véhicule électrique tout terrain innovant. Avec ses 4 roues indépendantes, le véhicule épouse parfaitement les formes d’un terrain. Le E-Spider a été également pensé pour les travaux agricoles.