Alain Pidjot, directeur adjoint : la finance est son domaine

Alain Pidjot a un riche parcours professionnel, des expériences multiples et variées dans lesquelles ses compétences ont pu être mises en avant…

Originaire de La Conception, il a longtemps vécu en métropole où il a passé son bac et suivi des études supérieures en économie. Alain Pidjot a commencé sa carrière comme VAT à la SLN à Doniambo dans le contrôle de gestion et garde de cette période un souvenir ému. « Travailler à la SLN à cette époque-là, dit-il, a été une expérience enrichissante et enthousiasmante. ». Ses compétences sont remarquées, aussi, sollicité par Air Calédonie, il rejoint ensuite Aircal alors en difficulté où il travaille à refonder la structure analytique de la compagnie et la mise en place des différents tableaux de bord, « nous avons tout remis à plat » dit-il. Après quatre années passées à Aircal et à la demande de son oncle Raphaël Pidjot, il intègre la BCI qui vient d’être créée. Suite au décès de son oncle, il bascule à la SMSP dont il faut maintenir les structures. À l’issue de cette mission, et dans le cadre du rapprochement entre la BCI et la BRED BP (Banque Régionale d’Escompte et de Dépôts), il part pour Paris où il va travailler dans les centres d’affaires de Paris intra-muros, « une expérience vraiment intéressante dans un environnement concurrentiel ou il faut jouer les coudes », confie-t-il. Après un bref passage dans le secteur Mines, et à la demande de Thierry Cornaille, il rejoint l’équipe chargée du projet de la Banque postale en Nouvelle-Calédonie jusqu’en 2019. Enfin, tout en restant dans son domaine de prédilection à savoir la gestion, l’économie et la finance, Alain Pidjot rejoint l’Agence Calédonienne de l’Énergie dont il est le directeur adjoint.

Trois questions à…

Qu’est-ce qui vous a conduit à travailler à l’ACE ?

Alain Pidjot : J’ai suivi de près l’évolution du projet de renouvellement de la centrale électrique de la SLN à Doniambo. Et cela m’a intéressé, parce que j’avais envie de travailler sur des projets d’une telle importance. Tout le monde a bien compris qu’il faut arrêter avec le fioul lourd et ses impacts sur l’environnement et donc sur la santé des Néo-Calédoniens. La donne économique et environnementale va changer dans les dix ou quinze ans à venir et nous y sommes déjà. Je me suis donc dit pourquoi ne pas être partie prenante et être acteur de ces changements. Et mon profil intéressait l’Agence dans le fait que la transition énergétique demande des financements.

En quoi consiste votre travail à l’Agence ?

A. P. : Je m’occupe de la partie administrative et financière. Donc mon premier travail est de gérer le quotidien et de mener à bien les chantiers qui se présentent. André Boudart, le directeur, est dans la stratégie et l’opérationnel et moi, je l’accompagne en m’occupant des finances. Le but est de faire que l’Agence soit proactive. Elle doit proposer, prospecter, accompagner. Et moi qui aie toujours travaillé dans le privé, il faut bien comprendre tous les rouages de l’administration et sa logique. Ça oblige à fonctionner un peu différemment que dans le privé, ne serait-ce que pour mettre en place le budget, car un budget d’un établissement public est particulier. Mais c’est passionnant.

D’un point de vue personnel, quelles sont vos priorités en termes de transition énergétique ?

A. P. : André et moi raisonnons davantage en termes d’obligations de résultat. Nous nous sommes fixé des objectifs, on s’y tient pour les mener à bien, quitte à y amener des corrections si l’on constate qu’il faut les améliorer. Ce type de posture est nécessaire selon moi, pour sensibiliser les décideurs sur l’importance de l’Agence. L’Agence ne doit pas être vue comme une structure n’existant que pour subventionner, le challenge est de changer la perception qu’on a de l’Agence. Ma priorité est de faire fonctionner toute la partie financière et de doter cet établissement public de ressources autres que fiscales.    

Son dossier phare actuel :

« Le dossier sur lequel je souhaiterais que nous nous impliquions et que l’on y soit assez agile, c’est celui de nos conventions. Je vais mettre en place un système de reporting permettant à tous les acteurs d’un dossier d’être informés et sensibilisés. Cela permettrait aux équipes de l’Agence d’être plus performantes encore dans leur mission de service support des dossiers qu’elles ont en gestion. Cela concernerait aussi les décideurs, les administrateurs de l’ACE pour qu’ils aient la plus parfaite connaissance du travail quotidien de l’Agence, de l’avancée des dossiers et qu’ils aient une bonne visibilité des chantiers portés par l’agence. »