Céline Latu : améliorer le bien-être énergétique des communes

Céline Latu le dit elle-même, « je suis Conseillère en Énergie Partagée à 100 %. » Elle travaille à la SECAL depuis un an, après cinq années dans le secteur du conseil en maîtrise des ressources et en développement des énergies renouvelables. Comme CEP, elle a en charge le suivi et l’accompagnement de sept communes de brousse sur l’électricité, l’eau et le carburant : bâtiments communaux, éclairage public, flotte de véhicules.

La SECAL a répondu à un appel à projets lancé par l’ACE et l’ADEME pour mettre en place le dispositif de Conseil en Énergie Partagé en Nouvelle-Calédonie. Pour cela, La Secal a recruté quelqu’un qui possède déjà une expérience de ce dispositif mis en place depuis plusieurs années en métropole. Céline était cette personne-là. Avec l’équipe des CEP, elle accompagne les communes qui ne disposent pas d’un service dédié à l’énergie. À ce titre, elle est amenée à beaucoup circuler, elle a visité toutes les communes dont elle a la charge, et a noué de nombreux contacts. C’est sans doute cette partie du métier qui la passionne le plus.

L’art du contact

« Ce qui me passionne, reconnaît Céline, c’est le travail de terrain et le contact avec les usagers. C’est vraiment formateur. » Mais le travail de terrain est d’abord très technique. « Une partie de mon travail, explique Céline, consiste à visiter les bâtiments, à vérifier leur état, voir quel genre d’installations d’électricité et d’eau ils abritent, si elles ont besoin d’être rénovées ou améliorées. J’analyse également ce que les bâtiments consomment en énergie et eau, je fais véritablement un repérage de la consommation d’un bâtiment. C’est pour cela qu’on étudie et analyse les factures c’est souvent une source d’économies sans investissement : ajuster les abonnements et vérifier les courbes de charges pour éviter les dépassements et les coûts inutiles. Nous réalisons ensuite un suivi des consommations qui nous permet de voir l’impact de nos préconisations et travaux réalisés. De bons conseils en maîtrise d’énergie s’accompagnent également par un bon suivi de l’entretien des installations. Nous aidons les communes à mettre en place des contrats de maintenance et à les faire appliquer. »

Mais si l’analyse des documents et les visites techniques s’imposent, il faut aussi privilégier le contact. « Les usagers sont une source importante d’informations, assure Céline Latu, et cela nous sert ensuite dans les préconisations d’amélioration du confort que nous pouvons recommander aux communes de suivre. » Aller au contact, notamment dans les communes de l’intérieur, implique qu’il faut souvent ne pas faire preuve de timidité. « J’aime parler avec les gens, reconnaît-elle, et d’une certaine manière sur le terrain c’est mon point fort. J’aime ce métier parce qu’il est à la fois humain et technique, on ne voit jamais la même chose. Les projets et les aspirations des maires sont différents, cela demande donc de s’adapter à nos interlocuteurs. Je n’aime pas la routine et il n’y en a pas dans notre métier. »

Avoir foi dans la mission

Vérifier, analyser, conseiller, rencontrer, informer, accompagner et sensibiliser sont les multiples facettes de l’action et de la mission des CEP. Il faut avoir foi dans ce que l’on fait, et Céline Latu ne manque pas de cette assurance dans l’action d’œuvrer en faveur de la transition énergétique. À l’instar de son équipe, elle agit en faveur de l’amélioration du bien-être énergétique des communes dont elle s’occupe. Les choses bougent et elle est persuadée du bien-fondé de l’action que les communes concernées sont en train de mener.

« En métropole, dit-elle, il est prouvé que les communes accompagnées par un Conseiller en Énergie Partagé, qui travaillent sur le développement des énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie sont en avance sur les autres. Je pense qu’il en sera de même ici. Les communes qui ont adhéré au réseau des CEP montrent qu’elles sont sensibilisées à ces questions. J’espère que l’exemple de ces communes sera moteur, c’est pour cela que nous envoyons notre lettre d’information CEP SECAL trimestrielle à toutes les communes calédoniennes. C’est pour montrer ce que font les communes qui travaillent avec les CEP et leur donner envie de s’intégrer au réseau. »