Carole Pinazo, Responsable administrative et financière : « en phase avec mes valeurs personnelles »

Carole Pinazo a intégré l’Agence Calédonienne de l’Énergie en novembre dernier. Arrivée en Nouvelle-Calédonie à l’âge de deux ans, Carole a fait prépa HEC à Tahiti puis une école de commerce à Bordeaux l’INSEC. Rentrée en Nouvelle-Calédonie, elle s’engage au sein de l’IUFM, Institut Universitaire de Formation des Maîtres du Pacifique, alors encore en phase de création, où elle restera 12 ans. « J’ai commencé comme responsable scolarité, explique-t-elle, puis responsable RH. En fin de parcours, je suis devenue responsable administratif et financier (RAF).

Ce qui me plait dans ce genre de poste, c’est qu’il faut être compétent dans le domaine budgétaire et comptable (préparation et équilibre recettes/dépenses du budget qui doit permettre à l’établissement de mener ses missions et de fonctionner sereinement, sa présentation devant les membres du Conseil d’administration, son exécution une fois voté), aussi bien que dans le domaine des Ressources Humaines (savoir s’y retrouver dans les différents statuts des agents, travailler depuis la publication d’un avis de vacance de poste, gérer les procédures de recrutement pour finir avec les payes des agents). C’est varié et très complet, une mission support essentielle à l’établissement même si elle s’accomplit dans la plus grande discrétion.

Déjà, Carole ressent un besoin de s’investir dans l’environnement. Elle aura une première approche du secteur pendant deux ans à Koné en tant que responsable du bureau des installations classées. Elle a ensuite intégré la DTSI (Direction des technologies et des systèmes d’information -aujourd’hui devenue la DINUM-), une direction du gouvernement, comme RAF, pendant 4 ans. Puis elle rejoint le SIGN (Syndicat Intercommunal du Grand Nouméa), toujours en tant que RAF, persuadée qu’en période de restriction budgétaire, l’intercommunalité est la solution. Après avoir validé des unités de valeur d’un DEUG en biologie, Carole va alors totalement changer d’orientation. « J’ai pris une année de disponibilité, car mon projet de travailler dans la nature me trottait toujours dans la tête, dit-elle. J’avais envie d’aller travailler dans une ferme, je suis donc partie en Australie, puis en Métropole faire du WWOOFING. Je suis rentrée fin 2017, en Nouvelle-Calédonie où j’ai été ouvrière agricole sur Boulouparis pour continuer mon expérience dans ce domaine. Si ça n’a pas toujours été facile de travailler sur une station, au moins je suis allée au bout de mon expérience. » Ayant pris conscience que c’est encore derrière son ordinateur qu’elle apporte la meilleure valeur ajoutée, Carole intègre la DAPM (Direction des achats, du patrimoine et des moyens) à la mi-2018. Elle est aujourd’hui à l’Agence Calédonienne de l’Énergie.

Qu’est-ce qui vous a conduit à rejoindre l’ACE?

C’est un peu un hasard. Je souhaitais bouger de la DAPM qui se réorganisait et l’ACE cherchait un responsable administratif et financier. C’est la DRH de la Nouvelle-Calédonie qui a eu l’idée de nous mettre en relation. Je ne connaissais pas forcément l’ACE mais cela m’a tout de suite parlé. La transition énergétique, les économies d’énergie, un meilleur usage de l’énergie ça me fait écho. Donc j’étais très heureuse d’accepter le poste. C’est en phase avec mes valeurs personnelles, et j’intègre une structure avec un vrai esprit d’équipe !

En quoi consiste votre travail à l’Agence?

Je suis responsable de tout ce qui concerne la gestion comptable et budgétaire. Donc je participe à l’élaboration du budget, à son équilibre, à la réalisation des dépenses et des recettes. L’ACE est un établissement public administratif et gère son propre budget. L’ACE ne se contente pas d’attendre que la Nouvelle-Calédonie lui octroie son budget. L’agence va à la recherche de partenariats pour soutenir les porteurs de projets et leur proposer des solutions de financement. Concernant le budget, et c’est ce que j’aime, c’est un patient travail de construction destiné à ce que cela tienne debout à l’équilibre entre les recettes et les dépenses. Par ailleurs, si l’ACE est une petite équipe, j’apprécie l’ambiance de travail, où l’on est tous sur le pont pour faire avancer les dossiers.

D’un point de vue personnel, quelles sont vos priorités en termes de transition énergétique?

Je pense aux économies d’énergie, par exemple. Je roule en booster et c’est le début d’une prise de conscience. Au lieu d’avoir un gros 4×4, je circule en 2 roues. J’ai toujours cherché à optimiser les choses, y compris mes méthodes de travail, à trouver la façon pour réduire les coûts, l’impact environnemental. Cela fait partie de mon parcours. À l’échelle de la Nouvelle-Calédonie, je ne pouvais pas imaginer, avant d’intégrer l’ACE, tout ce qui se fait en termes de transition énergétique. Une chose simple par exemple, c’est l’aide que nous apportons aux communes pour réaliser des audits de l’éclairage public, afin de réduire les déperditions et trouver des solutions innovantes. C’est vraiment important, mais c’est quelque chose dont on ne se doute pas lorsque l’on n’est pas au cœur des projets comme l’est l’ACE. Je trouve cela formidable.