Vers une mobilité calédonienne durable
ÉCOMOBILITÉQu'est-ce que l'écomobilité ?
Ce qui était autrefois un concept est devenu une réalité. La crise de l’énergie, mais plus encore les questions liées au réchauffement climatique, ont conduit à s’interroger sur nos modes de transport. Les dépenses liées au pétrole comme à l’électricité, et leurs effets polluants de rejet de gaz à effet de serre, ont montré au monde qu’il fallait changer notre façon de nous déplacer. Mais au-delà, l’écomobilité conduit aussi à modifier les politiques d’aménagement, la gestion des territoires et l’urbanisme. Aujourd’hui, de nombreuses villes à travers le monde, dont certaines des plus grandes comme Paris, envisagent l’avenir proche comme débarrassé des voitures polluantes, voire de limiter la circulation des véhicules individuels. La réflexion est large et conduit à la mise en place de plans de déplacement urbain, de l’accroissement du parc de véhicules propres, mais aussi et surtout à la sensibilisation et l’éducation de la population à l’écomobilité !
1.L’écomobilité : comment ?
2.L’écomobilité : un challenge calédonien
Pas vraiment facile d’inculquer
3.Transport : devenir des conducteurs écoresponsables
La question de la mobilité et des transports est un des éléments majeurs du Schéma pour la transition énergétique (STENC). En Nouvelle-Calédonie en effet, les transports routiers, maritimes et aériens sont responsables de plus de 15 % des émissions de gaz à effet de serre. C’est, après la mine et la métallurgie, le secteur le plus « polluant » ! On peut donc agir de manière efficace à tous les niveaux en commençant par les consommateurs, à savoir les conducteurs. L’une des solutions passe par l’amélioration du parc automobile calédonien en privilégiant le recours à des véhicules propres, sobres et moins polluants. Dans ce cadre, on peut parler d’écoconduite qui se traduit par une conduite responsable, en limitant sa vitesse, en privilégiant les modes doux pour les courts déplacements et le covoiturage pour les plus longs. Il faut repenser l’usage de la voiture, en privilégiant les petits modèles et donc ajuster la voiture à ses usages.
Le tout réclame une vraie
Dans ce contexte, un objectif est fixé puisque le STENC mise sur une baisse de 15 % des émissions de gaz à effet de serre des transports à l’horizon 2030. Signalons que, selon Scalair, la réduction des activités personnelles et professionnelles et donc des transports, due au confinement lié à la crise du coronavirus, ont conduit à ce que les concentrations en dioxyde d’azote, gaz polluant et nocif pour l’environnement et la santé, issues du trafic routier (déplacements professionnels et personnels), ont chuté de près de 75 % à Nouméa.
4.Tous à vélo ?
Partout dans le monde, les grandes villes cherchent à limiter l’usage de la voiture et le recours à des transports propres, en premier lieu desquels le vélo. On a vu ainsi ces dernières années fleurir des systèmes d’usage en commun de vélo, le système Vélib. La crise récente du Covid-19 a par ailleurs montré que le vélo évite les risques de contamination que l’on peut rencontrer dans les transports en commun, bus, train ou métro, outre qu’il permet de désengorger les rues et de fluidifier la circulation. En Nouvelle-Calédonie, en particulier dans l’agglomération, l’usage du vélo comme moyen de transport du quotidien est loin d’être passé dans les mœurs. C’est pourquoi, dans le cadre de son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le STENC préconise comme moyen d’action de développer l’usage du vélo à assistance électrique en zone urbaine. À ce titre, un dispositif d’aide à l’achat a été adopté par le Congrès, mais son utilisation par les consommateurs reste encore fort réduite. Le frein principal est le manque d’infrastructures sécurisées (pistes cyclables séparées du flux de voitures et bien pensées).
5.Le vélo à Nouméa : des progrès à faire
La Fédération française des usagers